Ainsi commence ce poème, l’un des quatre “Spleen” de la section “Spleen et Idéal” des Fleurs du Mal de Baudelaire. S’il peut paraître enviable au commun des mortels “d’être le roi”, la peinture que nous fait Baudelaire de ce royaume nous en fera rapidement passer l’envie. Le spleen est ce état de désespoir proche du néant, ouvert sur l’angoisse sans borne de l’infini. Bonne lecture…
- Baudelaire, Candidats libres, Commentaire composé, Fleurs du Mal, Lecture analytique, Les Fleurs du Mal, Littérature, Poésie
- Baudelaire, Candidats libres, Commentaire composé, Fleurs du Mal, Lecture analytique, Les Fleurs du Mal, Littérature, Oral, Poésie
“J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans.”
Pour qui est un peu familier des Fleurs du Mal, ces mots rappellent immanquablement le sentiment d’angoisse et d’ennui profond que Baudelaire désigne par ce mot anglais de Spleen. Le Spleen sonne aux oreilles françaises comme un mal étrange et fantastique, comme l’opiniâtre voyelle longue qui fraye son chemin jusqu’à l’intérieur de nos cerveaux pour y semer son oeuvre de destruction physique et métaphysique. Il faudra quatre poèmes portant ce même titre dans les Fleurs du Mal pour essayer de donner une image de ce qui excède les possibilités de la représentation et de ce qui dépasse les capacités de la langue française. Voici l’une de ces tentatives :
-
La servitude volontaire
Un jeune homme de 18 ans, avec toute la morgue de son âge, écrit un pamphlet violemment polémique qui restera connu sous le nom de Discours de la servitude volontaire. Ce jeune homme, c’est Etienne de la Boétie, humaniste et grand ami de Montaigne, à qui il doit d’avoir fait connaître son oeuvre, après sa mort prématurée. La Boétie et son Discours font date dans la littérature. L’auteur est en effet considéré comme un des premiers théoriciens de l’aliénation, et comme le père et l’inspirateur de tous les mouvements de désobéissance civile qui ont émergé dans l’histoire de l’occident. Dès 1549, il avait tout dit. Jugez plutôt :
-
C’est complètement absurde !
L’absurde est une notion qui court tout au long du XX ème siècle dans une littérature européenne et française qui est un peu désorientée quant au sens à donner à la vie et à l’existence. Des auteurs aussi célèbres et divers que Camus, Beckett, Sartre ou Ionesco s’y sont essayés et ont illustré, chacun à sa façon que l’Homme était pris au piège, entre le sens et le non-sens. C’est donc dans cet “entre-deux” que se situe le personnage principal du Roi dans Le Roi se meurt, d’Eugène Ionesco. Le sujet est certes tragique, puisqu’il s’agit de la mort, dans ce qu’elle a d’inéluctable, mais le traitement est quelque part entre…
-
Exemple de commentaire composé rédigé, Phèdre
La scène de l’aveu de Phèdre (acte II, scène 5) est un des monologues les plus célèbres du théâtre classique. Afin de fournir un modèle à ceux qui chercheraient un exemple de commentaire composé entièrement rédigé, je poste ici, en lien sous la traditionnelle vidéo, le commentaire de la célèbre tirade. A utiliser avec discernement ! Bonne lecture.