Les Fables de La Fontaine sont bien connues pour être de petits apologues mettant en scène des animaux. « Le Corbeau et le Renard », « Le lièvre et la tortue », « La Cigale et la fourmi » sont quelques uns des innombrables exemples de cette veine animalière. Mais les Fables ont une histoire, elles ont une genèse. Leur rédaction s’est étendue sur plusieurs années et cela a laissé l’opportunité à Jean de La Fontaine d’affiner son projet, d’aiguiser son écriture, d’approfondir son art. Entre 1668, date de publication du premier recueil, d’où sont issues nombre de ses fables les plus célèbres, et 1678 date de publication du second recueil, il s’est passé dix ans.…
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La laitière et le pot au lait
«…et au terme de toutes mes aventures, je me suis retrouvé Gros-Jean comme devant…» La langue française d’aujourd’hui foisonne de ces expressions désuètes qui sont pour nous comme l’écho d’un autre temps, comme le reflet à la fois proche et lointain d’une époque où, pour parler la même langue, nous n’avions pas exactement les mêmes cadres de référence, la même façon de penser, la même culture. Les Fables de La Fontaine, abondamment étudiées dans nos écoles, portent en elles cet état passé de la langue. Que l’auteur ait forgé lui-même ou contribué à populariser des expressions telles que ” vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, un tiens vaut mieux…
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Orwell, 1984
Lorsqu’en 1948, George Orwell écrit 1984, il s’inspire directement de ce qu’il a pu voir à l’oeuvre, de fraîche date, dans les régimes totalitaires, tant de droite que de gauche. Russie soviétique, Allemagne nazie et Italie fasciste entrent à des titres divers comme matériau et source d’inspiration pour l’élaboration de cette fiction qui en tire la quintessence totalitaire. Il y a donc pour le lecteur contemporain d’Orwell une sorte d’intérêt à la lecture de ce roman, lié aux développements récents de la géopolitique et de l’Histoire. Le lecteur de l’après-guerre peut, à bon droit, aborder cette oeuvre sous l’angle du “cauchemar auquel nous avons échappé”. Il en va légèrement différemment…
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Le savoir ou l’opinion ?
Quoi de plus généreux que le projet encyclopédique porté par les philosophes du XVIIIème siècle, Diderot et D’Alembert en tête ? Rassembler un vaste savoir à propos de toutes les sciences, de tous les arts et de tous les métiers, et le rendre disponible et accessible au plus grand nombre, pour le bénéfice de la pure connaissance et de l’esprit de raison qui souffle sur l’Europe occidentale à ce moment de l’histoire ! Quoi de plus désintéressé qu’une semblable entreprise ? Quoi de plus noble et de plus élevé? Sauf que… le projet annoncé et claironné n’est pas exactement celui qui est effectivement poursuivi. Derrière ces connaissances objectives et neutres…
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De l’esclavage des nègres
Le XVIII ème siècle est, comme chacun le sait, la période des “lumières” : Débarrassé d’un obscurantisme séculaire et abrutissant, l’homme moderne émerge dans la gloire de sa Raison, prêt à mener le légitime combat qui devra faire triompher la justice et l’égalité, enfin complètes, entre tous et toutes… Si cela semble un peu caricatural, c’est bien parce que cela l’est ! Il pourrait être très intéressant de nous interroger sur la naïveté de ces représentations et c’est ce que nous ferons à n’en pas douter une autre fois. Je prends date… Pour ce qui est de nos lumières, elles semblent toutes entières prises dans la foi en une eschatologie…