Chez Baudelaire “Les parfums, les couleurs et les sons se répondent”. S’ils se répondent, c’est qu’ils s’appellent, se hèlent, qu’ils s’interpellent.
Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à se requérir par la parole et à demander qu’on y réponde, ou qu’on en réponde. L’homme par exemple parle tout autant qu’il est parlé par la Nature, regarde autant qu’il est regardé. Ce “passant” n’a alors qu’une seule chose importante à faire de son existence : s’ouvrir aux “choses infinies” qui le traversent et dont il n’est qu’une étincelle.
La poésie est une porte vers l’union mystique de l’homme et du monde. La magie de ce poème est de mettre l’extase infinie à portée de notre main.