Madame Bovary (1857) Partie I, chap. 7

Madame Bovary, c’est moi ! disait Flaubert…

Même si l’authenticité de cette citation est sujette à caution, elle donne à comprendre comment le romancier s’est investi tout entier dans le sujet de son oeuvre :

Emma, une jeune bourgeoise de province, est une femme qui s’ennuie et qui vit une vie morne et plate. Dans son quotidien, aucune perspective ne s’offre à elle pour lui faire goûter la vie brillante qu’elle a vu se dérouler dans ses lectures. Elle s’est en effet véritablement intoxiquée l’âme en avalant quantité de romans à l’eau de rose qui lui ont donné une image de l’amour idéalisée et mièvre.

Mariée à Charles, un homme bon mais grand nigaud, elle désespère de jamais pouvoir rejoindre ce monde brillant et désiré des clichés amoureux. Elle s’enfonce peu à peu dans le désespoir…

Le passage que nous analysons ici se situe juste après son mariage, quand l’euphorie des noces retombée, elle se rend compte du vide de son existence.

Tragique histoire, qui se finira mal !

La vidéo

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Pour vous procurer le roman : Madame Bovary

Saviez-vous que Madame Bovary c’est aussi un film de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert. S’il peut être intéressant de voir comment le réalisateur a mis le texte en image, il faut bien dire que cette adaptation n’est pas très brillante. Il y en a un autre de film, bien plus ancien et bien meilleur à mon sens de Vicente Minnelli. Le cinéma italien des années 50 a produit peu de déchets.

Enfin il y a même une bande dessinée : Gemma Bovery, de la britannique Posy Simmonds, qui a bénéficié d’une mise à l’écran érudite et drôle : Gemma Bovery, d’Anne Fontaine avec Fabrice Luchini. A regarder après avoir lu le roman de Flaubert pour bien goûter toutes les allusions.